700 tonnes de cyanure de sodium (au lieu des 24 tonnes autorisées) étaient stockées dans l’entrepôt où les explosions ont eu lieu, à Tianjin. Et ce produit, une poudre cristalline, libère sous certaines conditions du cyanure d’hydrogène, un «gaz hautement toxique asphyxiant» qui peut s’avérer «rapidement mortel», selon le Centre américain pour le contrôle des maladies. Des analyses d’eau recueillie près du lieu des explosions ont révélé dimanche des niveaux de cyanure 27,4 fois plus élevés que la normale, selon les officiels. Et du cyanure de sodium a été détecté jusqu’à un kilomètre de là, mais pas à l’extérieur de la «zone d’isolement» délimitée par les autorités, ont-ils affirmé. Le groupe français Veolia a annoncé qu’il allait traiter une centaine de tonnes d’eaux usées : des analyses seront menées pour en déterminer la composition, le degré des risques et la nature des éventuels composants toxiques. Les responsables municipaux continuent d’assurer que l’air et l’eau dans la ville sont sans danger, mais riverains et familles des victimes restent sceptiques. Greenpeace, qui a testé les eaux de surface en quatre endroits de Tianjin, a constaté dimanche que les niveaux de cyanure mesurés n’étaient pas élevés. Mais l’ONG n’exclut pas la présence d’autres produits dangereux ou la possibilité de contaminations ultérieures.
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