En juin 2014, lorsque l’Etat islamique (EI) lance son offensive fulgurante sur Mossoul et le nord de l’Irak, il ne rencontre quasiment pas de résistance. Les soldats irakiens préfèrent abandonner leurs positions, leur uniforme et leurs armes plutôt que de tenter de contre-attaquer. Dimanche, une commission parlementaire irakienne a désigné 35 responsables de cette débâcle. Parmi eux figure celui qui était Premier ministre à l’époque, Nouri al-Maliki. Il lui est reproché d’avoir attribué des postes de commandement au sein de l’armée à des proches, jugés pour leur loyauté et non leurs compétences. Sa politique sectaire a en outre ulcéré la minorité sunnite, dont une partie a basculé en faveur de l’EI. Mardi, Nouri al-Maliki a rétorqué sur Facebook que le rapport parlementaire était «sans valeur».«Ce qui s’est passé à Mossoul est un complot ourdi à Ankara, qui s’est ensuite déplacé à Erbil», a-t-il affirmé en faisant référence à la Turquie et au Kurdistan irakien. Le rapport d’enquête doit désormais être transmis à la justice.
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