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Libération

Tunisie : un policier abattu par deux inconnus à moto

L'attaque a eu lieu à Sousse, région où a eu lieu en juin la pire attaque jihadiste de l’histoire du pays.
Capture d'écran Google map.
par AFP
publié le 19 août 2015 à 20h45

Un policier tunisien a été tué mercredi par deux inconnus à moto à Sousse (centre-est), région où a eu lieu en juin la pire attaque jihadiste de l'histoire du pays, a annoncé le secrétaire d'Etat chargé de la sûreté nationale, Rafik Chelly. «Des inconnus ont tiré sur trois policiers qui étaient sur une route. L'un d'eux a été touché, il est décédé à l'hôpital», a affirmé Rafik Chelly, sans pouvoir dire s'il s'agissait d'un attentat jihadiste. «L'enquête est en cours, on ne peut rien dire d'autre», a-t-il dit.

Le ministère de l'Intérieur a affirmé à l'AFP que les deux autres policiers n'avaient pas été blessés, contrairement à ce qu'avait dans un premier temps annoncé la télévision nationale Wataniya 1. L'incident s'est produit «à 7 km de la ville de Sousse», selon le ministère. D'après Wataniya 1, les policiers «étaient au bord de la route et attendaient un moyen de transport pour aller à Kairouan», ville du centre du pays, lorsque les deux hommes à moto ont tiré.

La police pourchasse actuellement les assaillants, qui ont pu prendre la fuite, a ajouté le ministère.

Cette attaque intervient moins de deux mois après le massacre perpétré par un étudiant tunisien dans un hôtel de Port El Kantaoui, près de Sousse. Trente-huit touristes étrangers, dont 30 Britanniques, avaient été tués le 26 juin dans cet attentat revendiqué par le groupe Etat islamique (EI). La Tunisie fait face depuis la révolution de 2011 à une progression de la mouvance jihadiste, responsable de la mort de plusieurs dizaines de soldats et de policiers et de 59 touristes au total.

Le 18 mars, 21 touristes et un policier tunisien avaient été tués au musée du Bardo, à Tunis, dans un attentat lui aussi revendiqué par l'EI.

Peu après l’attentat de Port El Kantaoui, les autorités tunisiennes ont réintroduit l’état d’urgence, donnant des pouvoirs accrus aux forces de l’ordre, et multiplié les descentes.