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Assange : la Suède et l'Equateur négocient un accord

Des représentants suédois et équatoriens se rencontrent aujourd’hui à Stockholm pour discuter d’un «accord de coopération judiciaire» qui pourrait notamment permettre au parquet suédois d’interroger à Londres le chef de file de WikiLeaks.
Le fondateur de WikiLeaks, Julian Assange, lors d'une conférence de presse à l'ambassade d'Equateur à Londres, le 18 août 2014. (Photo Pool New. Reuters)
publié le 31 août 2015 à 14h08

Une porte de sortie pour Julian Assange ? Des représentants suédois et équatoriens se rencontrent à partir d'aujourd'hui à Stockholm pour discuter d'un «accord général de coopération judiciaire entre les deux pays», comme l'expliquait vendredi la responsable des négociations, Cecilia Riddselius. Accord qui pourrait notamment permettre au parquet suédois d'interroger à Londres le chef de file de WikiLeaks, réfugié depuis juin 2012 dans l'ambassade d'Equateur, dans une affaire de viol et d'agressions sexuelles présumés qui lui vaut d'être sous le coup d'un mandat d'arrêt européen depuis bientôt cinq ans.

La procureure Marianne Ny, qui a longtemps refusé cette option, avait fini par s'y résoudre en mars dernier, mais les deux pays n'avaient jusqu'ici pas réussi à trouver un terrain d'entente, l'Equateur souhaitant négocier en amont un accord bilatéral. Entre temps, trois des enquêtes lancées par la justice suédoise – dans lesquelles l'Australien n'a pas été inculpé, rappelle sa défense – ont été classées sans suite en août, les faits étant prescrits. Reste une enquête pour «viol de moindre gravité»qui peut courir, elle, jusqu'en août 2020. Assange, qui clame son innocence, a toujours dit craindre qu'une extradition vers la Suède ne le mène in fine aux Etats-Unis, où un grand jury enquête depuis 2010 sur WikiLeaks.