Cristina Kirchner ne sera pas parvenue à évincer le seul des cinq juges de la Cour suprême de justice argentine qui lui était défavorable, Carlos Fayt, 97 ans. Les tentatives n'auront pourtant pas manqué. En mai, la présidente péroniste voulait lui imposer des tests médico-psychiatriques pour conclure à son incapacité à assumer sa charge. Le patriarche ne s'était pas laissé faire, soutenu par une mobilisation citoyenne. Mardi, il a adressé à la chef de l'Etat sa lettre de démission, effective le 11 décembre, date à laquelle un nouveau président prendra ses fonctions, issu de l'élection du 25 octobre (second tour éventuel le 22 novembre). Ce sera donc au nouvel élu (la présidente actuelle ne peut pas briguer un troisième mandat) qu'il appartiendra de désigner son successeur.
Si Cristina Kirchner était si impatiente de se débarrasser du grand-père encombrant, juriste de réputation internationale, c’est qu’il était le seul des cinq juges à ne pas avoir été choisi par le pouvoir péroniste. Il avait été désigné en 1983 par le radical Raúl Alfonsín, premier président démocratique après la dictature militaire. A cette époque, la loi n’imposait aux «sages» aucune limite d’âge, règle modifiée par la suite.
Fayt...Chau chau #DisfrutoCombate #Politica #EsMuyMio pic.twitter.com/mksXL2KwdT
— Manuel (@Manuelafuente1) September 15, 2015
Les détracteurs de Cristina Kirchner ont rendu hommage au vieux juge sur les réseaux sociaux, mais aucun des deux favoris à la présidentielle du 25 octobre, Daniel Scioli, adoubé par la présidente, et Mauricio Macri, son rival de droite, n’ont commenté la décision sur leur compte Twitter.