Les deux principaux campements de fortune de la capitale, où vivaient plusieurs centaines de migrants, ont été évacués jeudi matin, dans le calme. La ville de Paris est intervenue aux abords de la gare d'Austerlitz (photo) et sur le parvis de la mairie du XVIII^e pour «mettre à l'abri» - selon la terminologie des pouvoirs publics, qui refusent de parler d'«évacuation» - environ 800 personnes. Elles doivent être relogées dans une vingtaine de centres d'hébergement d'urgence franciliens pour une durée minimale d'un mois, et seront accompagnées par des travailleurs sociaux. Sur place, ils pourront bénéficier d'un suivi administratif et déposer une demande d'asile en France. Yousef et Baradin, deux Soudanais arrivés récemment à Austerlitz, comptent le faire. Ils se réjouissent de l'évacuation : «La vie ici était très dure. L'objectif, c'était de survivre.»Photo Martin Colombet. HansLucas