Les passants de l’avenue du 9-Juillet, les Champs-Elysées de la capitale argentine, n’en revenaient pas, dimanche matin : la pointe de l’obélisque, qui célèbre l’indépendance du pays, a disparu. Envolée. Du jamais-vu pour ce monument de 67 mètres de haut inauguré en 1936. Les photos se multiplient sur les réseaux sociaux, et les hypothèses fleurissent : un coup de vent ? Un vol audacieux ? La confusion grandit quand on retrouve la tête, posée tel un vaisseau extraterrestre sur le parvis du Malba, le musée d’art latino-américain. C’est finalement la piste artistique qui était la bonne : la pointe de l’obélisque n’a pas disparu, elle a juste été escamotée par l’artiste Leandro Erlich grâce à un système complexe de miroirs. Parisien d’adoption, cet Argentin est passé maître dans l’utilisation de l’illusion spatiale et du trompe-l’œil.
L’obélisque de Buenos Aires a perdu la tête.
publié le 21 septembre 2015 à 20h06
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