Les plus optimistes pariaient sur une reprise de Kunduz en quelques heures, une journée au maximum. Ils ont eu tort. Mercredi soir, malgré l’envoi de renforts de l’armée afghane et de forces spéciales de l’Otan, les talibans contrôlaient toujours cette ville de 300 000 habitants du nord de l’Afghanistan, deux jours après s’en être emparé. C’est la première fois depuis 2001 que les insurgés s’emparent d’une capitale provinciale. Cette prise n’est pas une surprise. Les talibans avaient déjà pénétré dans les faubourgs de la ville en avril, avant d’être repoussés par l’armée afghane. Et s’étaient emparés de plusieurs districts qui l’entourent, les mois précédents. L’offensive avait été majeure : de 2 000 à 3 000 combattants y avaient participé. Les talibans afghans avaient reçu le soutien de jihadistes étrangers et de membres du Mouvement islamique d’Ouzbékistan, chassés de leur repère par une opération de l’armée pakistanaise. Cette fois, les talibans et leurs alliés ont lancé leur offensive depuis la bande dite de Gortepa, qui regroupe une cinquantaine de villages situés à proximité de Kunduz. Lire le décryptage sur Libération.fr
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