Le prix

formé en 2013 alors que le processus de démocratisation était en danger dans le pays. La maire de Paris Anne Hidalgo a appris la nouvelle à Tunis où elle préside la 35e assemblée générale de l’Association internationale des maires. Patrick Klugman, son adjoint en charge des Relations internationales et de la francophonie, réagit à l'annonce de cette récompense.

Personne ne s’y attendait puisque nous étions ce jeudi avec les féministes tunisiennes et la ligue tunisienne des droits de l’homme et personne ne parlait du Prix. C’était donc un moment exceptionnel, tout le monde était très ému. La mairie de Paris s’était officiellement engagée pour cette récompense puisque Bertrand Delanoë et Anne Hidalgo avaient rédigé des lettres de soutien pour deux membres du Quartette.

Le comité a été extrêmement fin puisque le combat n’est pas gagné en Tunisie. C’est une consécration et un encouragement. Cette nomination consacre le passé et trace le chemin vers l’avenir. On est encore au coeur de la transition démocratique dans le pays. C’est une immense bulle d’oxygène pour toutes les forces qui se battent dans la société civile et qui ne sont pas encore totalement représentées dans les partis politiques.

Oui, cela marque un tournant dans le monde arabe et montre l’exemple à suivre par rapport à la Libye ou l’Egypte dont le sort est incertain. Ce prix distingue une voie à suivre et la route arabe à prendre vers la démocratie. Il y aura des élections locales dans un an environ donc ce prix va donner un point d’appui fort pour que la société civile irrigue la vie démocratique. C’est aussi un signal envoyé aux forces rétrogrades à commencer par les islamistes radicaux. Ce Nobel récompense donc le chemin parcouru, pacifique et démocratique et doit amener le pays vers la liberté totale.