Le mont du Temple est le nom utilisé par les juifs pour désigner l'esplanade des Mosquées, troisième lieu saint de l'islam. C'est aussi là qu'ont été érigés les deux premiers temples juifs, celui de Salomon puis d'Hérode, dont il ne reste qu'une partie du mur d'enceinte, le mur des Lamentations, en contrebas de l'esplanade. Lorsqu'Israël a conquis la vieille ville de Jérusalem à l'issue de la guerre des Six Jours, en 1967, l'administration de l'esplanade est restée aux mains du Waqf, fondation islamique sous responsabilité jordanienne. Un «statu quo» y a été mis en place : seuls les musulmans peuvent y prier, les juifs n'étant autorisés qu'à visiter le lieu, à des heures précises. Un statu quo remis en cause fin juillet par des juifs orthodoxes radicaux venus prier à haute voix sur l'esplanade. Les Palestiniens accusent Israël de ne pas respecter les règles et d'être trop présents aux abords du lieu. Selon eux, l'Etat hébreu souhaite provoquer des affrontements pour, à terme, diviser l'esplanade entre juifs et musulmans. Pour régler le différend, John Kerry, le secrétaire d'Etat américain, a annoncé samedi au côté de son homologue jordanien, Nasser Judeh, qu'un accord allait être signé entre Israël et la Jordanie sur de nouvelles mesures régissant l'esplanade. Benyamin Nétanyahou, le Premier ministre israélien, a notamment accepté une surveillance vidéodu site, pour pouvoir «réfuter l'allégation selon laquelle Israël viole le statu quo [et] pour montrer d'où viennent vraiment les provocations». Une annonce prise avec des pincettes par les Palestiniens. Saeb Erekat, numéro 2 de l'Organisation de libération de la Palestine, ne veut pas juger «sur les mots mais sur les actes.»
«Israël s’engage à maintenir le statu quo du mont du Temple»
par Inès El Laboudy, (Bondy Blog)
publié le 25 octobre 2015 à 20h06
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