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Libération

«Je présente des excuses pour les informations données par les services secrets qui étaient fausses [et] pour nos erreurs dans notre compréhension de ce qui se passerait une fois le régime de Saddam Hussein tombé.»

Tony Blair, premier ministre du Royaume-Uni de 1997 à 2007
par Cristel Fabris, (Bondy Blog)
publié le 25 octobre 2015 à 19h46

L'ancien Premier ministre britannique fait son mea-culpa à propos de l'intervention britannique en Irak en 2003, durant laquelle il fut le principal allié de George W. Bush. Des excuses douze ans après, lors d'une interview à la chaîne CNN. Comme quoi, le temps porte conseil. Il reconnaît endosser une certaine responsabilité dans la montée de l'Etat islamique en Irak comme en Syrie : «Bien sûr, vous ne pouvez pas dire que ceux qui ont renversé Saddam en 2003 n'ont aucune responsabilité dans la situation de 2015.» Il avoue également que la détention d'armes de destruction massive par Saddam Hussein, menace légitimant son action, n'était pas avérée. Tony Blair s'excuse ainsi pour une invasion infondée, décision d'ailleurs impopulaire à l'époque. S'il reconnaît des erreurs, il ne regrette pas la disparition de Saddam Hussein : «Je trouve difficile de s'excuser [de l']avoir démis. Encore aujourd'hui, je trouve que c'est mieux qu'il ne soit plus là.» Parallèlement, il semblerait que la commission Chilcot, à qui on a demandé, en 2009, de tirer les leçons de la guerre en Irak, tarde à publier son rapport.