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Libération

Forêts sapins et épicéas ont les boules

publié le 29 octobre 2015 à 19h46

A 1 400 m d'altitude sur le mont Ventoux (Provence), les chercheurs de l'Inra constatent les dommages du changement climatique sur les sapins, qui dépérissent depuis la canicule de 2003. Pics de chaleur, sécheresses répétées, baisse des précipitations… Alors que les forêts se développent selon un cycle de 50 à 250 ans, le changement climatique impose des pressions brusques qui peuvent menacer leur survie. Mais son impact est paradoxal. Le boom des émissions de CO2 permet à certaines espèces de prospérer, en stimulant la photosynthèse. L'augmentation des températures, elle, allonge la période pendant laquelle l'arbre pousse. Mais «augmente les besoins en eau des végétaux», note l'Inra. D'un côté, le chêne-vert, essence méditerranéenne, devrait connaître une forte expansion, jusqu'à la Loire. De l'autre, le hêtre, l'épicéa et le sapin pourraient régresser en raison de leur sensibilité au manque d'eau. Il faut pourtant bichonner ces puits de carbone, qui jouent un rôle majeur dans l'atténuation du changement climatique : la forêt française capte l'équivalent de 15 % des émissions nationales annuelles de CO2.