Menu
Libération

outre-mer les Coraux blanchissent sous le vent

publié le 29 octobre 2015 à 19h46

L'Unesco s'inquiète pour la Grande Barrière de corail en Australie, victime, entre autres, des tempêtes, des pesticides, des rejets de dragage et de l'incurie d'un gouvernement qui vient d'y lancer un méga projet minier. S'il a déjà perdu la moitié de ses coraux en trente ans, le récif de Nouvelle-Calédonie, deuxième plus grand récif au monde, résiste plutôt bien. Les acanthasters, ces étoiles de mer dévoreuses de corail, y restent limitées. Tout comme le phénomène de blanchissement, imputable au réchauffement de l'océan. Un «phénomène lié à l'expulsion de l'algue-hôte qui nourrit le corail et lui donne sa couleur, se produit lorsque la température de l'eau dépasse 30 °C durant deux à quatre semaines consécutives», dit Serge Planes, chercheur au CNRS. Si les «forêts tropicales de la mer» de Nouvelle-Calédonie ou de Polynésie sont encore préservées, la France, qui abrite 8 % de leur surface mondiale, s'alarme de la situation aux Antilles, fragilisées par le blanchissement. Un phénomène accentué par les ouragans qui ont accéléré la diffusion de polluants terrestres (égouts, engrais, etc.), la surpêche et le bétonnage des côtes.