Le troisième débat entre candidats aux primaires démocrates, samedi à Des Moines (Iowa) et sur la chaîne CBS, a évidemment été bouleversé par les attentats de Paris. «Nous ne sommes pas en guerre contre l'islam, a déclaré Hillary Clinton. Nous sommes en guerre contre l'extrémisme violent, […] contre ceux qui utilisent leur religion dans un but de pouvoir et d'oppression.» Mais ce sont les liens de la favorite des sondages avec Wall Street qui ont provoqué l'échange le plus vif du débat avec ses deux rivaux encore en lice, le sénateur Bernie Sanders et l'ex- gouverneur du Maryland Martin O'Malley. Sanders a rappelé qu'elle avait reçu dans sa longue carrière politique, et notamment de sénatrice de New York, des millions de dollars de dons de la part de banquiers. «Ne soyons pas naïfs, a-t-il balancé. Ils s'attendent à recevoir quelque chose en échange.» «Attendez une minute, il a utilisé sa réponse pour porter atteinte à mon intégrité», a riposté Clinton, qui s'est ensuite défendue maladroitement, en citant le 11 Septembre et ses efforts pour aider à la relance du quartier du World Trade Center où se situe Wall Street. «Leur modèle économique, c'est la cupidité et la fraude», a tranché Sanders. Dessin Luis Grañena