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Libération
Reportage

La COP côté société civile

COP21dossier
François Hollande sert la main à des Equatoriens sur un stand de Générations climat, le 1er décembre. (Photo AFP. Pool)
publié le 1er décembre 2015 à 20h06

Générations climat n'est pas le Salon de l'agriculture. Moins de choses à voir, à goûter, et surtout un président, François Hollande, qui a expédié mardi sa visite inaugurale en une demi-heure. Mais cet espace de la COP 21 ouvert à la société civile (et gratuit) charrie ses bêtes de foire. Comme ce vieil homme déguisé en père Noël qui, sur la route du Bourget, lançait dans le RER B : «Attrapez ce sourire et distribuez-le autour de vous. La COP 21 est bien trop sérieuse !»

Des milliers de personnes sont venues mardi. Des stands d'ONG, des expositions, des conférences et des projections de film s'y tiennent jusqu'à la fin du sommet. A la sortie du bus, un immense «arbre à vent». Quelques bourrasques lui font générer un peu d'électricité. A l'intérieur, un autre arbre (reconstruit lui aussi) invite les visiteurs à laisser un message. Mardi matin, son feuillage est maigre : seuls trois post-it sont accrochés. A quelques dizaines de mètres, sur le pavillon français, une affiche : «Nous avons des solutions !» Mais les solutions n'y sont pas… Avec l'ambition de mélanger les acteurs, mais au risque de créer la confusion, Générations climat a invité sous ses tentes ONG, collectivités locales, artistes et entreprises. Une boîte chinoise vend une technologie de traitement du bois soit-disant «écoresponsable», puisque les arbres abattus pour fabriquer les meubles sont très jeunes.

Générations climat s'apparente à un salon professionnel hybride. On y vient tant pour échanger des cartes de visite que pour interpeller des conférenciers sur la responsabilité du producteur et du consommateur vis-à-vis du jambon. Le hic, c'est que les bornes de tri et les plantes ne suffisent pas à en faire un rendez-vous exemplaire. Que dire des toilettes, loin d'être sèches et où les robinets ne sont pas conçus pour économiser l'eau ? Quid des restaurants où les steaks et le coca côtoient les crêpes et les jus de fruits bio ? Un représentant d'une ONG française le déplore : «Ils auraient pu mieux faire.»