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Libération
Vu de la COP

Fabius, capitaine qui se bat avec des crochets

COP21dossier
publié le 9 décembre 2015 à 19h26

Une version du texte d'accord «nettoyée», selon Laurent Fabius, à laquelle ont été rajoutées les avancées des ministres «cofacilitateurs», a été présentée mercredi aux 195 pays signataires de la convention climat de l'ONU. Le chef de la diplomatie française s'est félicité que ce nouveau brouillon fasse «29 pages au lieu de 43», et qu'il y ait «une réduction des trois quarts du nombre des points entre crochets». «C'est nettement mieux, donc, mais c'est encore trop», a conclu le président de la COP 21, qui avait laissé jusqu'à ce mercredi, 20 heures, aux délégués pour en prendre connaissance.

La transparence, l'adaptation aux impacts du changement climatique, les forêts, les moyens de coopération, les transferts de technologies et le préambule semblent avoir progressé, avec des propositions moins ambiguës. Demeurent entre crochets des possibilités à l'ambition contrastée. «L'ambition finale reste entre crochets : il y a encore trop d'options très ambitieuses, peu ambitieuses ou pas du tout ambitieuses, qui restent sur la table», affirme Matthieu Orphelin, de la Fondation Nicolas Hulot. Les ONG du Réseau Action Climat parlent «d'accord au rabais». Pour leur porte-parole Célia Gautier, le texte contient des propositions «injustes, incapables de nous mettre sur la voie du 1,5° C ou 2° C», le plafond limite par rapport à l'ère préindustrielle que l'accord cherche à viser.