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Libération
Interview

«Nous, les Etats, nous voulons toujours des garanties, dans un cadre institutionnel. Il en va de la crédibilité de l’accord. Mais la réalité, c’est que l’argent est ailleurs !»

publié le 10 décembre 2015 à 19h56

«Je pense qu’on va trouver un accord. Beaucoup de pays poussent pour qu’il soit ambitieux. A quel point, je n’en sais rien, mais j’ai senti que tout le monde était disposé à trouver des compromis.

«Sa majesté l'a dit : au Maroc, on passe à 52 % la part des renouvelables dans le mix énergétique à partir de 2030, au lieu de 42 % comme c'était prévu. Nous levons complètement les subventions aux énergies fossiles et nous libérons le prix à la pompe. Le Maroc parle de "climate chance" et pas de "climate change". Nous en faisons une cause nationale, nous construisons notre politique de développement durable autour de ça.

«Il n'y a pas encore de financements sur la table. Maintenant, la réflexion telle qu'elle est faite à la COP ne nous permet pas de voir ce qui se passe autour. Nous, les Etats, nous voulons toujours des garanties, dans un cadre institutionnel. Il en va de la crédibilité de l'accord. Mais la réalité, c'est que l'argent est ailleurs ! Attendez, on parle de quoi, de 100 milliards de dollars [environ 91,3 milliards d'euros de montant par an d'ici à 2020 promis par les pays du Nord aux pays du Sud à Copenhague en 2009, ndlr] ? En 2014, les entreprises privées ont investi 250 milliards de dollars dans les renouvelables.»