Menu
Libération

Compensation

publié le 11 décembre 2015 à 19h56

Ce terme inflammable désigne les réparations des «pertes et préjudices» économiques subis par les pays en développement après des événements extrêmes (typhons, inondations exceptionnelles) ou à plus long terme (désertification, acidification des océans). Entrées dans les négociations il y a deux ans lors de la COP de Varsovie, elles ont longtemps fait l'objet d'un tir de barrage des pays développés, en premier lieu des Etats-Unis, qui redoutent une facture salée. «Mais Obama a bien compris qu'il n'y aurait pas d'accord à Paris sans lâcher un minimum de lest», reconnaît Alden Meyer, de l'Union of Concerned Scientists. Un minimum. Il y avait vendredi soir toujours deux options sur la table. L'une assez succincte et faiblarde. L'autre reconnaît l'importance de ces pertes et préjudices, mais exclut ce principe de compensation. D'où les questions encore ouvertes, auxquelles ne répondra pas l'accord : qui, quand, comment indemniser ? «Les Etats-Unis ont moins de problème avec les compensations et les réparations quand il s'agit d'accords commerciaux, de propriété privée ou de propriété intellectuelle», s'agace Oxfam.