La Cour suprême indienne a rejeté ce lundi un recours intenté contre la libération du plus jeune condamné dans le viol collectif et le meurtre de Jyoti Singh, une étudiante de New Delhi, une affaire qui avait bouleversé le pays en décembre 2012. Jyoti est vite devenue le symbole brisé des aspirations de la jeunesse indienne, des jeunes femmes qui veulent s'affranchir de la tutelle masculine. L'indignation que suscite cette libération est vive, mais la juridiction suprême saisie par Swati Maliwal, présidente de la Commission des femmes de New Delhi, a jugé «que rien dans la loi» n'autorisait la justice à ordonner que le condamné retourne derrière les barreaux. Ce dernier ayant purgé sa peine de trois ans de prison, peine maximale prévue pour les mineurs, car il avait 17 ans au moment des faits. Revenant en bus avec un ami du cinéma, la jeune femme avait été violée tour à tour par son meurtrier et six agresseurs, y compris avec une barre en métal, avant d'être jetée sur le bord de la route.«Le système tout entier a trahi les femmes de ce pays», a déploré Swati Maliwal.