Pour la première fois dans l’histoire des thermomètres, la température moyenne de la planète a dépassé deux mois consécutifs le 1°C de plus que la moyenne climatologique sur 1951-1980 : octobre et novembre sont à 1,04° C et 1,05° C au-dessus, surpassant tous les records connus.
Cette situation est bien sûr attribuable en partie au phénomène El Niño, en cours dans le Pacifique tropical depuis plusieurs mois et qui va se poursuivre probablement jusqu'au printemps. L'année 2016 sera également très chaude, même si une Niña vient refroidir la moyenne au second semestre. Cette évolution enterre définitivement la fameuse «pause» qui a trompé jusqu'à certains scientifiques, qui s'inquiétaient sur le mode «mais où est donc passée l'énergie supplémentaire due à l'effet de serre qui continue d'augmenter ?» La réponse ? En partie dans la fonte accélérée des glaciers, mais surtout dans les océans, qui viennent d'en relâcher une partie dans l'atmosphère avec, notamment, ce Niño particulièrement fort. En novembre, une zone de l'océan Arctique, au large de la Sibérie, a affiché plus de 10° C d'écart avec la moyenne. Ces températures confirment que l'objectif climatique de l'accord de Paris signé à la COP 21 n'a aucune base scientifique. Limiter au plus près de 1,5° C l'élévation de la température moyenne est tout simplement impossible, puisque cette hausse est déjà présente dans l'atmosphère.