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Libération

L’ex-Premier ministre Olmert à l’ombre

publié le 29 décembre 2015 à 21h21

Dix-huit mois de prison. Au terme d’une procédure judiciaire de près de huit années, qui l’a d’abord vu condamné à six ans ferme en 2014, l’ex-Premier ministre israélien Ehud Olmert (70 ans) n’a pas convaincu la cour d’appel. Il a été reconnu coupable de tromperie et de corruption pour avoir accepté de l’argent afin de favoriser le développement d’un projet immobilier défigurant l’un des plus beaux paysages de Jérusalem, ville dont le pilier du Likoud a été maire.

Celui qui se considérait comme le «fils spirituel» d'Ariel Sharon et qui avait, en 2008, sérieusement tenté de conclure un accord de paix avec l'Autorité palestinienne, entrera en prison le 15 février.

S’il est le premier chef de gouvernement envoyé derrière les barreaux dans ce pays, de nombreuses autres personnalités politiques ont connu la même mésaventure. Des maires, des députés, mais également Arieh Dery, actuel ministre du Développement et patron du parti ultraorthodoxe Shas, condamné à trois ans de prison dans les années 90 pour avoir accepté des pots-de-vin. Il est pourtant revenu sur le devant de la scène politique dix ans plus tard. Dans les années 2000, le ministre des Finances Avraham Hirschson (Likoud) s’est lui aussi retrouvé en prison pour diverses magouilles comptables. L’ancien président Moshe Katsav a été reconnu coupable de viol et condamné à sept ans de prison, peine entamée en mars 2011.

Si l’Etat hébreu ne peut être taxé d’indulgence envers ses dirigeants fautifs, ces VIP ne sont cependant pas enfermés avec de vulgaires criminels de droit commun. Mais généralement installés dans une aile spéciale, au régime plus libéral.