Il a gagné son pari et finalement obtenu, le 1^er novembre, la large majorité pour son parti qui lui permet d'instaurer un régime présidentiel. Mais, pour ce faire, Recep Tayyip Erdogan a dû rejouer le match après son semi-échec de juin aux législatives. Sur fond d'attentats de l'EI et de reprise du confit avec la guérilla kurde, le leader islamo-conservateur a attisé toutes les tensions latentes du pays pour se poser en rempart contre le chaos. Le «nouveau sultan» est désormais plus fort que jamais, après avoir remporté sa 13^e compétition électorale depuis 2002. Même les Européens qui le battaient froid depuis deux ans à cause de ses dérives autoritaires se sont résignés à relancer les négociations d'adhésion car ils ont besoin de la Turquie pour faire face à la crise des migrants.