Isolé diplomatiquement après l'annexion de la Crimée et l'agression dans l'est de l'Ukraine, Poutine rêvait d'un grand retour. L'enlisement du conflit syrien et la montée en puissance de l'EI lui en ont offert l'occasion, même si les frappes menées depuis fin septembre - déjà plus de 7 000 - par l'armée russe visent surtout la rébellion démocratique (ci-dessus, un bombardement, le 10 octobre). L'objectif du Kremlin était d'éviter un effondrement du régime Al-Assad, mais surtout de rendre à la Russie son rang de grande puissance, via un pays qui fut à l'époque soviétique son ancrage au Proche-Orient. C'est aussi l'occasion de montrer son nouveau matériel, bombardiers stratégiques ou missiles tirés depuis la Caspienne. L'armée russe joue de nouveau dans la cour des grands.
Rétro 2015
Russie : le retour en force de Vladimir Poutine
par Marc Semo
publié le 30 décembre 2015 à 17h31
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