La ville de Munich, en Allemagne, a vécu un passage au nouvel an agité avec une alerte à l'attentat kamikaze dans deux gares, qui s'est finalement révélée non fondée vendredi. «Selon les derniers éléments de l'enquête, il n'y a pas de danger concret d'attentat [dans la ville]», a annoncé la police, vendredi en milieu de journée.
D'après l'AFP, l'alerte avait été donnée dans la soirée en plein réveillon après que les autorités allemandes eurent reçu des informations concordantes de services de renseignement de deux «pays amis» (français, selon le ministre bavarois de l'Intérieur Joachim Herrmann, et américains, selon la radio-télévision publique régionale).
L'une d'elles faisait spécifiquement état d'un risque d'attentats-suicides à minuit dans la gare centrale de Munich et dans une autre station, proche de la ville, par un groupe de «cinq à sept personnes», a souligné le chef de la police locale. Mais au bout du compte, les enquêteurs allemands n'ont pas trouvé d'éléments probants. «Nous ne savons pas si les noms [des suspects qui ont été communiqués] existent, si ces personnes existent bel et bien et si oui où elles se trouvent», a souligné le chef des forces de l'ordre munichoises. Les contrôles effectués dans la nuit par 550 policiers n'ont rien donné et aucune interpellation n'a été menée.
L'Allemagne aurait reçu des services de renseignement des noms et des détails d'identification «pour la moitié des suspects», présentés comme de nationalité «irakienne et syrienne» et censés vouloir passer à l'acte au nom de l'organisation Etat islamique. Les autorités ont néanmoins rejeté l'idée d'une «fausse alerte», soulignant que la police ne pouvait ignorer ces indications, de surcroît pour un passage à l'acte censé être imminent.
Déjà le 17 novembre, quatre jours après les attentats de Paris, un match de football amical entre l’Allemagne et les Pays-Bas avait été annulé au dernier moment à Hanovre (Nord) en raison d’une menace d’attentat communiquée selon plusieurs médias allemands par les services de renseignement français. Les enquêteurs n’avaient là aussi rien découvert au final.