Ce mardi, le Venezuela tourne le dos au socialisme chaviste. Diosdado Cabello, président du Parlement et numéro 2 du régime de Nicolás Maduro, un des héritiers de Hugo Chávez (président de 1999 à 2013), devrait quitter son perchoir pour laisser sa place au député Henry Ramos Allup, désigné par la coalition de l’opposition, la MUD, qui a obtenu la majorité qualifiée des deux tiers le 6 décembre aux législatives. Un désaveu pour le gouvernement et le PSUV au pouvoir de la part de Vénézuéliens en quête d’un quotidien décent : liée à ses réserves pétrolières, l’économie du pays a chuté au même rythme que les cours du brut, les pénuries de produits de première nécessité (largement importés) se sont alors multipliées, et l’inflation est devenue démentielle (205 %). Pour Henry Ramos Allup, la tâche s’annonce ardue : sa coalition, unie dans son rejet du pouvoir, pourrait s’avérer hétéroclite lorsqu’il s’agira de voter les réformes économiques. Et l’exécutif toujours aux mains des chavistes compte bien rogner ses prérogatives.
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