La police de Cologne a indiqué dimanche que le nombre de plaintes liées aux violences dans la nuit du nouvel an était désormais de 516, dont environ 40% pour des faits d'agression sexuelle. Dix-neuf personnes sont pour l'instant considérées comme suspectes, a indiqué la police dans un communiqué. Elle a arrêté un Marocain de 19 ans, déjà connu des services de police, soupçonné de vol de portables le soir de la Saint-Sylvestre sur la place principale de Cologne.
La police de la ville, dont le chef a été mis à pied vendredi après de nombreuses critiques notamment sur une communication très tardive et limitée, avait affirmé samedi que les personnes sur lesquelles elle enquêtait étaient «originaires en grande partie de pays d'Afrique du Nord» et «en grande partie des demandeurs d'asile et des personnes se trouvant en Allemagne illégalement». Cela n'a pas été répété par la police dans son communiqué de dimanche.
Par ailleurs, 133 plaintes ont été déposées pour des agressions, y compris à caractère sexuel, commises le même soir à Hambourg. Aucun suspect n'a été identifié. «Pour le moment, nous avons des descriptions diverses» des auteurs des faits, a précisé un porte-parole de la police de Hambourg, citant des descriptions d'hommes «d'apparence africaine, arabe et sud-européenne». Il a indiqué qu'il ne s'agissait pas uniquement de plaintes pour agression sexuelle.
Dans une moindre mesure, des actes de violence ont également été rapportés à Stuttgart le soir du jour de l’an.
Ces violences, qui pourraient impliquer des réfugiés, relancent vivement en Allemagne le débat sur la politique d'accueil décidée par Angela Merkel, alors que le pays a vu affluer plus d'un million de demandeurs d'asile en 2015. La chancelière a ainsi durci le ton, en souhaitant samedi que les demandeurs d'asile condamnés par la justice, même pour une peine avec sursis, perdent leur droit à rester en Allemagne.
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