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Libération

Turquie : 6 morts et 39 blessés dans un attentat attribué au PKK

L'attaque à la voiture piégée survient deux jours après l’attaque imputée au groupe Etat islamique qui a tué 10 touristes allemands à Istanbul.
Localisation de Cinar en Turquie, où plusieurs personnes sont mortes dans un attentat à la voiture piégée, attribué aux militants kurdes du PKK par le gouvernement (Photo AFP. AFP)
par AFP
publié le 14 janvier 2016 à 6h14
(mis à jour le 14 janvier 2016 à 9h29)

Six personnes dont un bébé ont été tuées et 39 blessées ce jeudi dans le sud-est de la Turquie dans un attentat à la voiture piégée attribué aux rebelles kurdes.

Selon les premiers éléments livrés par les autorités locales, la déflagration a visé dans la nuit de mercredi à jeudi le commissariat central de Cinar, située à une trentaine de kilomètres au sud-est de Diyarbakir, la grande ville du sud-est à majorité kurde du pays.

Deux personnes ont été tuées dans l’explosion de la voiture piégée et quatre autres, dont un bébé, ont péri dans l’effondrement d’un bâtiment situé juste derrière, où vivent les policiers et leurs familles, a rapporté le bureau gouverneur dans un communiqué. Les morts sont tous des civils, a précisé le gouvernorat, qui a ajouté que des policiers se trouvaient également parmi les blessés.

Selon un journaliste de l’AFP sur place, la résidence occupée par les policiers et leur famille s’est effondrée sous la violence de l’explosion, le commissariat et de nombreux bâtiments environnants ont également subi de gros dégâts.

Après l’explosion du véhicule piégé, des individus, présentés comme des combattants du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), ont poursuivi leur assaut dans la nuit à l’aide de lance-roquettes, déclenchant une riposte des forces de sécurité.

«On allait se mettre au lit lorsqu'on a entendu un énorme explosion. J'ai cru que c'était une bombe atomique», a raconté un voisin du commissariat. «Le souffle m'a fait tomber par terre. Après j'ai entendu des coups de feu, alors j'ai pris mes enfants et on s'est réfugié en bas (à la cave)», a-t-il poursuivi. «Nous y sommes restés jusqu'à ce qu'il n'y ait plus de bruit». La police quadrillait jeudi matin Cinar à la recherche des auteurs de l'attaque.