Les premières manifestations égyptiennes débutent le 25 janvier 2011, moins de deux semaines après la chute de Ben Ali en Tunisie. Elles se concentrent place Tahrir, dans le centre du Caire, autour du slogan «Pain, liberté et justice sociale». Hosni Moubarak, au pouvoir depuis trente ans, mobilise police et armée. Des milliers d’opposants sont arrêtés. Mais la mobilisation ne faiblit pas. Le 1er février, plus de deux millions de personnes manifestent au Caire. Dix jours plus tard, l’armée annonce des élections libres. Moubarak a perdu le pouvoir, transféré aux militaires. Le 13 février, la Constitution est suspendue et le Parlement dissous.
En juin 2012, Mohamed Morsi (Frères musulmans) devient président de la République. Un an plus tard, l’adoption d’une nouvelle Constitution déclenche des manifestations. Le 3 juillet 2013, le général Abdel Fatah al-Sissi annonce la destitution de Morsi, emprisonné. En mai 2014, Sissi remporte la présidentielle avec plus de 96 % des suffrages.