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Libération

24 migrants dont 10 enfants morts noyés en mer Egée

Vingt-quatre migrants dont dix enfant ont été repêchés jeudi matin par les autorités grecques au large de l’île de Samos en mer Egée.
Une embarcation de migrants en mer Méditerranée, en septembre 2015 (photo d'illustration). (Photo Sebastien Chenal. AFP)
par AFP
publié le 28 janvier 2016 à 10h05
(mis à jour le 28 janvier 2016 à 12h05)

Vingt-quatre migrants dont dix enfants sont morts noyés lors d’un nouveau naufrage jeudi matin au large de l’île grecque de Samos en mer Egée, tandis que onze sont portés disparus, selon un nouveau bilan établi par les gardes-côtes.

Des patrouilleurs grecs et deux bateaux de l’Agence européenne de surveillance des frontières Frontex participaient à l’opération de sauvetage de disparus. Au total 45 personnes , selon les gardes-côtes, se trouvaient à bord d’un canot qui a chaviré dans les eaux entre la Grèce et la Turquie, principale porte d’entrée des migrants en Europe. Seulement dix personnes ont été repêchées saines et sauves mais en état de choc, selon les gardes-côtes.

L’embarcation des migrants a chaviré au large des côtes nord de Samos, une île proche des côtes occidentales turques, porte d’entrée des centaines milliers demigrants depuis l’année dernière en Europe.

Mercredi, un naufrage au large de l’île de Kos, toujours en Egée, a fait sept morts dont deux enfants tandis que vendredi dernier 45 migrants avaient péri après le chavirage de leur bateau au large de l’île de Kalolimnos. Malgré les conditions hivernales et les restrictions imposées par certains pays européens, qui ont rétabli les contrôles à leurs frontières pour empêcher le flux migratoire, les arrivées se sont poursuivies au cours de janvier, selon l’Organisation internationale des migrations (OIM).

Au total, les arrivées par la Méditerranée en Europe se sont élevées à 40 240 depuis le 1er janvier, dont l’écrasante majorité, soit 84%, sont des réfugiés, des ressortissants des pays situés dans des zones de conflits, souligne de son côté le Haut commissariat des réfugiés des Nations unies (UNHCR). 200 personnes sont morts ou portés disparus, selon la même source.

Sous la pression de l’UE, la Grèce poursuit ses efforts pour endiguer le flux des migrants depuis l’année dernière.

Cependant un rapport publié de la Commission européenne publié mercredi, a relevé que «la Grèce avait sérieusement négligé ses obligations» dans la gestion de ses frontières et lui impose de prendre des mesures draconiennes sous trois mois. Sinon, des contrôles aux frontières nationales des pays de l’espace Schengen pourraient être rétablis pour deux ans.