Alors que devaient être connus mardi soir aux Etats-Unis les résultats des primaires dans le New Hampshire, l’ex-maire de New York (2002-2013) a confirmé lundi dans le Financial Times qu’il pourrait entrer dans la course présidentielle en indépendant. «Je trouve le niveau du discours et du débat désespérément banal. C’est une honte et une insulte aux électeurs», a-t-il expliqué. «J’écoute ce que disent les candidats, et ce que les électeurs des primaires semblent faire», a-t-il ajouté, précisant que s’il était partant, il lui faudrait s’inscrire sur les listes électorales début mars.
Son entourage avait laissé fuiter l’idée en janvier et expliqué que Bloomberg, 73 ans, était excédé par la domination du populiste Trump chez les républicains et troublé chez les démocrates par les hésitations de Hillary Clinton et la progression de Bernie Sanders, le candidat anti-Wall Street.
Le New York Times a rapporté qu'il avait chargé une équipe de préparer sa candidature, pour laquelle il était prêt à dépenser 1 milliard de sa fortune, estimée à plus de 40 milliards de dollars (35 milliards d'euros).
Ce proche des milieux d’affaires, plus pragmatique qu’idéologue, a longtemps été démocrate avant de rallier les républicains pour briguer la mairie de New York, puis de devenir indépendant en 2007. Trop libéral sur les questions de société pour les plus conservateurs et trop proche des milieux d’affaires pour les plus à gauche, sa candidature tiendrait du pari dans un pays qui n’a jamais élu un indépendant comme président.