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La Suède rejette la déchéance de nationalité proposée par l'extrême droite

Déchéance de nationalité, la polémiquedossier
Le jour même où les députés français adoptaient la déchéance de nationalité pour les coupables de crimes terroristes, les élus suédois ont rejeté une proposition de loi similaire.
Le drapeau suédois (AFP)
par AFP
publié le 10 février 2016 à 22h21
(mis à jour le 10 février 2016 à 22h45)

Le Parlement suédois a repoussé ce mercredi une proposition de l’extrême droite pour déchoir de la nationalité suédoise tout personne condamnée pour un délit ou crime en lien avec le terrorisme.

La proposition des Démocrates de Suède était un amendement à un projet de loi antiterroriste du gouvernement de gauche. Ce parti anti-immigration souhaitait introduire «la possibilité de retirer la nationalité suédoise à une personne condamnée pour un délit en lien avec le terrorisme (...) même si cela la rend apatride». Seuls les 45 députés de ce parti ont voté pour. Les autres parlementaires ont voté contre (236) ou se sont abstenus (16 députés du Parti de gauche).

Le vote est intervenu le même jour que celui en France de l’Assemblée nationale pour adopter un projet de révision constitutionnelle qui doit introduire cette possibilité.

La déchéance de nationalité a provoqué depuis les attentats de novembre à Paris un débat passionné en France, qui n'a pas eu d'équivalent en Suède. Dans ce pays, on ne perd sa nationalité que si on a fait de fausses déclarations ou corrompu un fonctionnaire pour être naturalisé. Le projet de loi du gouvernement suédois a été adopté par tranches, parfois avec l'aide de l'opposition de centre-droit, parfois sans.