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Cowboy

Donald Trump dégaine dans «Valeurs actuelles»

Le milliardaire a toujours une arme sur lui, prétend-il. Au Bataclan, il aurait tiré : «Je serais mort peut-être, mais j’aurais dégainé», indique-t-il dans une interview à l'hebdo.
Donald Trump à Clemson (Caroline du Sud), mercredi. (Photo Alex Wong. AFP)
publié le 11 février 2016 à 11h39

Une semaine avant les caucus de l'Iowa qui ont lancé la course des primaires américaines, le 1er février, le républicain Donald Trump a donné une interview à Valeurs actuelles, que l'hebdo publie cette semaine. Comme à son habitude, le milliardaire star de télé-réalité sulfate à tout va : «Le peuple américain en a marre des incompétents, des soi-disant responsables qui ne savent pas ce qu'ils font, des politiciens corrompus, de ces décisions aussi nulles que mal prises.» Alors que lui, candidat à l'investiture républicaine, ne peut pas être nul, puisqu'il est plein de pognon : «Comme tous les candidats à l'élection présidentielle, j'étais tenu de déclarer dans le détail l'état de mon patrimoine. Quand j'ai annoncé, chiffres à l'appui, que celui-ci se montait à près de 10 milliards de dollars, ils en sont restés comme deux ronds de flan. Ils savaient dès lors qu'ils ne pouvaient avoir aucune prise sur moi.»

Et c'est ainsi qu'il peut donner des leçons à tout le monde, à commencer par ces satanés Frenchies : «Vous avez, en France, des lois extrêmement strictes sur le port d'armes. Je sais qu'il est pratiquement impossible à un citoyen français lambda d'en avoir. Très bien. Mais du coup, les seuls qui avaient des armes au Bataclan et ailleurs, c'étaient les tueurs !» Ainsi, «c'était open bar pour le massacre [...], le tir aux pigeons». La solution est pourtant simple. «Vous pensez vraiment que, s'il y avait eu dans l'assistance quelques personnes armées et entraînées, cela se serait passé de la même façon ? Je ne le crois pas. Ils auraient tué les terroristes.»

D'ailleurs, s'il avait été là… «Je possède en permanence une arme sur moi. Je peux vous dire que si j'avais été au Bataclan ou dans un des cafés, j'aurais tiré. Je serais mort peut-être, mais j'aurais dégainé.» Et il prévient : «Si vous ne donnez pas aux citoyens la possibilité de se défendre, il y aura immanquablement d'autres Charlie et d'autres Bataclan, au moins aussi meurtriers.»

Et avec ça, vous nous prédisez quoi, Mr Trump ? Que du malheur : «Je suis très bon dans les prédictions : je pense que vous allez connaître en Europe une période de bouleversements très forts. Deux ans avant le 11 septembre 2001, j'avais prévenu les autorités américaines du danger que posait un certain Oussama ben Laden : j'avais entendu parler de lui par mes amis saoudiens qui m'avaient mis en garde contre ses actions en Afghanistan, et ce qu'il préparait. Vous n'y couperez pas en Europe.»