Menu
Libération
Previously

Trump et Sanders en forme, abandons en série chez les Républicains... une semaine de primaires américaines

Hillary Clinton et Bernie Sanders, lors d'un débat pour les primaires démocrates, à Charleston (Caroline du Sud), le 17 janvier. (Photo Timothy A. Clary.AFP)
Publié le 12/02/2016 à 13h37, mis à jour le 12/02/2016 à 14h09

Vous n’avez pas tout suivi, voire rien du tout, depuis le lancement des courses à l’investiture républicaine et démocrate ? Tous les vendredis, «Libération» fait le point sur la campagne.

La course

Trump et Sanders démarrent bien

Avec seulement deux Etats arpentés – l'Iowa et son caucus, qui a ouvert le bal le 1er février, puis le New Hampshire et sa primaire, mardi 9 – les primaires républicaines et démocrates n'en sont qu'à leurs tout débuts. Cela a suffit pourtant à faire un premier écrémage et affiner les chances de chacun. C'est chez les Républicains que c'est le plus manifeste : de douze candidats avant le caucus de l'Iowa, ils ne sont désormais plus que sept. Battu dans ce premier Etat mais assez large vainqueur dans le New Hampshire, le milliardaire Donald Trump est en tête avec 17 délégués nationaux déjà attribués, devant Ted Cruz (11) et Marco Rubio (10). Sachant qu'il en reste plus de 2 000 à distribuer, la lutte s'annonce encore longue...

Chez les Démocrates, Martin O'Malley a très vite jeté l'éponge et la primaire va donc se résumer à un duel entre Hillary Clinton et l'outsider qui monte, Bernie Sanders. Vainqueur d'un chouïa dans l'Iowa, Clinton a pris une petite rouste dans le New Hampshire et elle a quatre délégués de retard (32-36) sur Sanders. Mais là non plus, rien n'est joué.

Up

Bernie Sanders séduit la jeunesse

La hype de ce début de primaires américaines, c'est Bernie Sanders. A 74 ans, le sénateur du Vermont cartonne chez... les jeunes et fait bien mieux que résister face à Hillary Clinton, pourtant soutenue par la quasi-totalité des pontes du parti démocrate. Devancé d'un rien dans l'Iowa, Sanders a largement gagné dans le New Hampshire (60% des voix, contre 38% pour Clinton) et se prend à rêver d'un destin à la Obama, qui avait battu en duel Hillary Clinton, déjà largement soutenue par l'appareil, lors de la primaire de 2008. Seul hic : les Etats du Sud arrivent, notamment lors du Super Tuesday (treize Etats qui votent au même moment, le 1er mars), et le vote des minorités – latinos, noirs – y est a priori favorable à Hillary Clinton.

Down

Cinq candidats républicains jettent l'éponge

Déjà cinq de chute : avec douze candidats sur la ligne de départ au caucus de l'Iowa, la primaire républicaine allait forcément prendre des allures de jeu de quilles. Dès la fermeture des bureaux de vote le soir de ce premier scrutin, Mike Huckabee jetait l'éponge, bientôt suivi par Rand Paul et Rick Santorum. Puis, après la primaire du New Hampshire, ce sont Chris Christie et Carly Fiorina, éphémères stars des sondages pré-électoraux, qui ont à leur tour quitté la course. Ils ne sont donc plus que sept, et bientôt moins : Ben Carson, longtemps présenté comme le dauphin de Donald Trump par les sondages, n'en finit plus de dévisser et devrait bientôt arrêter les frais ; Jeb Bush, fils et frère de, n'arrive pas à capitaliser sur son patronyme ; quant à Jim Gilmore, on se demande bien ce qu'il fait encore là (voir plus bas).

La phrase

Je peux vous dire que si j’avais été au Bataclan ou dans un des cafés, j’aurais tiré. Je serais mort peut-être, mais j’aurais dégainé.

Donald Trump, persuadé que l'autorisation du port d'armes en France aurait largement réduit le nombre de morts lors des attentats du 13 Novembre dans une interview accordée à Valeurs actuelles.

Le chiffre : 145

C'est le nombre de voix obtenues par Jim Gilmore, candidat officiel de la primaire républicaine, sur les quelque 471 000 bulletins dépouillés dans l'Iowa et le New Hampshire, soit un score mirobolant de 0,03% sur ces deux Etats. Dans le New Hampshire, cet ancien gouverneur de Virginie a recueilli 133 suffrages, soit... quinze fois moins que Bernie Sanders, le candidat démocrate, qui a vu plus de 2 000 électeurs inscrire son nom sur papier libre dans la primaire républicaine. On dira que c'est le charme des primaires made in USA.

L'Etat : la Caroline du Sud

Les prochaines échéances sont le caucus du Nevada (20 février pour les démocrates, 23 février pour les républicians) et la primaire de Caroline du Sud (20 février pour les républicains, 27 février pour les démocrates). Des deux, c'est cette dernière qui devrait être la plus suivie : d'abord parce que la Caroline du Sud sera l'Etat attribuant le plus de délégués nationaux depuis le début (50 chez les républicains, 53 chez les démocrates) ; ensuite parce que, dans le camp républicain, cette primaire suit un mode de scrutin spécial, le «winner-takes-all». Le candidat qui arrivera en tête de cette primaire empochera les 50 délégués nationaux en jeu, alors qu'ils étaient répartis proportionnellement dans les Etats précédents. Pour le moment, Donald Trump y est donné largement en tête selon les sondages.

Et pendant ce temps là, Barack Obama...

En août, l'actuel président américain, dont le mandat s'achève à la fin de l'année, avait présenté un ambitieux «plan pour une énergie propre» censé montrer la bonne volonté environnementale des Etats-Unis. Las : mardi, la Cour suprême américaine a suspendu la mise en œuvre de ce plan, qui visait notamment à réduire les émissions de gaz à effet de serre des centrales électriques du pays.

Cela ne l'a pas empêché d'aller faire un tour sur le plateau d'Ellen de Generes (où il n'a pas dansé)...

(To be continued...)