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Libération

Athènes pressé par Bruxelles

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Publié le 16/02/2016 à 19h21

Avec la réalisation de quatre «hotspots», ces centres d'enregistrement et de tri des migrants sur ses îles, la Grèce soutient qu'elle remplit - enfin - son contrat vis-à-vis de l'Europe : «Le jeu de renvoyer les responsabilités sur la Grèce est terminé», a estimé mardi le ministre de la Défense, Panagiotis Kamménos. «La Grèce a honoré ses engagements, nous attendons que l'autre partie le fasse», a renchéri son ministre adjoint, Dimitris Vitsas, mettant en garde les Européens contre la tentation de «s'enfermer chacun dans son petit château fort qui tombera». En visite à Athènes, le président du Conseil européen, Donald Tusk, a reconnu qu'«exclure la Grèce de Schengen ne [résoudrait] aucun de nos problèmes». Athènes reste sous pression de l'UE, qui lui a donné trois mois pour pallier de «sérieuses défaillances» dans sa gestion migratoire. Sinon, l'UE pourrait rétablir les contrôles aux frontières intérieures pour deux ans, au risque d'isoler Athènes. Les hotspots prêts se trouvent à Lesbos, Chios, Leros et Samos. Un cinquième est prévu à Kos.