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Libération

La Grèce menace de bloquer un accord européen si elle n'a pas de garanties sur les frontières

Le pays demande à ses partenaires de ne pas fermer leurs frontières, afin de ne pas faire face seul à l'afflux de réfugiés.

Des migrants à leur arrivée le 10 février 2016 sur l'île de Lesbos en Grèce (Photo Louisa Gouliamaki. AFP)
Par AFP
Publié le 19/02/2016 à 15h52

La Grèce a demandé à tous ses partenaires européens de ne pas fermer leurs frontières jusqu'au 6 mars, date prévue du sommet Union européenne-Turquie, sous peine de bloquer les conclusions du sommet en cours à Bruxelles consacré également au Brexit, a-t-on appris vendredi de source gouvernementale. «Nous demandons une décision unanime sur le fait qu'aucun état ne fermera unilatéralement ses frontières jusqu'au 6 mars (...), sinon le gouvernement grec n'acceptera pas le texte des conclusions du sommet» actuel, a précisé cette source.

L’arrivée de plus d’un million de réfugiés et de migrants en Europe l’année dernière a fait réagir certains pays de l’Europe centrale qui ont imposé des restrictions sur leurs frontières. De son côté la Grèce, porte principale d’entrée des migrants, a peur que des milliers des réfugiés soient bloqués sur son territoire après ces restrictions unilatérales.

«Si l’Autriche ferme ses frontières, il y aura un effet domino»

Depuis 8 heures du matin, l'Autriche n'admet plus que 80 demandeurs d'asile par jour, ainsi que 3 200 migrants en transit. Tous doivent se présenter à son poste de Spielfeld, à la frontière slovène, où un important dispositif a été mis en place. «Si l'Autriche ferme ses frontières, il y aura un effet domino vers nous», a expliqué la source gouvernementale grecque.

«(La chancelière allemande Angela) Merkel s'est engagée à ne pas changer sa position (d'ici le 6 mars). Nous demandons aux autres pays membres de faire la même chose», a ajouté cette source officielle ayant requis l'anonymat.