En 2014, le président bolivien était réélu pour un troisième mandat après avoir modifié la Constitution. Insatiable, Evo Morales, 56 ans, convoque dimanche aux urnes plus de 6 millions d’électeurs, qui doivent se prononcer sur une nouvelle rallonge, le quinquennat 2020-2025.
Pourtant, les mauvaises nouvelles s’accumulent ces derniers jours pour le leader du MAS (Mouvement vers le socialisme). La semaine dernière, une télé privée a révélé que ce célibataire avait eu une liaison avec une mineure en 2005 et qu’un enfant était né de cette union. Le Président a reconnu les faits, précisant que le bébé était décédé. Il a en revanche nié une autre accusation : avoir favorisé la compagnie chinoise qui emploie désormais son ex-compagne. CAMC Engineering Co. aurait ainsi bénéficié de contrats de l’Etat pour 500 millions de dollars.
Mercredi, autre mauvais augure pour Morales. Dans la ville d’El Alto, une protestation de parents d’élèves a dégénéré avec l’incendie de l’hôtel de ville par des manifestants. Six employés communaux, pris au piège, sont morts asphyxiés. Selon la presse, les émeutiers seraient liés au MAS et auraient voulu détruire des documents compromettants pour l’ancien maire de la ville, emprisonné pour corruption. Selon les derniers sondages, les électeurs penchaient en majorité pour le non.