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Libération

Même guéris, les ex-malades d’Ebola souffrent encore

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publié le 26 février 2016 à 20h11

Plus de 28 600 personnes ont été infectées par Ebola, quasi exclusivement dans trois pays : Liberia, Sierra Leone, et Guinée. Et environ 11 300 en sont mortes. Les survivants ? Ils souffrent de stigmatisation, mais aussi de déficiences hépatiques, oculaires, de dépression, etc. Ils souffrent de ce que les spécialistes appellent désormais les syndromes post-Ebola. Plusieurs enquêtes permettent d'en savoir un peu plus. Les résultats préliminaires d'une étude réalisée au Liberia par des chercheurs de Bethesda (Maryland) et dévoilée jeudi assurent ainsi que les survivants d'Ebola continuent d'être victimes de problèmes neurologiques plus de six mois après avoir été infectés. Pour parvenir à cette évaluation, l'équipe de neurologues s'est penchée sur l'évolution de 87 patients, d'une moyenne d'âge de 35 ans, frappés par l'épidémie à fièvre hémorragique. «Nous voulions nous pencher sur les conséquences à long terme sur la santé mentale des quelque 17 000 survivants», rappelle Lauren Bowen, l'une des auteures de l'enquête. A l'arrivée, «la plupart des survivants souffrent d'anomalies neurologiques», dévoile l'étude. Asthénie, céphalées, pertes de mémoire, douleurs musculaires, mouvements oculaires anormaux, tremblements, troubles dépressifs, examen réflexe anormal…