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Trump sur Rubio et Cruz : «L’un est imposteur, l’autre est un menteur»

Les cinq derniers candidats en lice dans la primaire républicaine ont offert un dixième débat animé, parfois même inaudible, jeudi soir à Houston, au Texas.
Le candidat républicain Donald Trump, entouré de deux de ses adversaires jeudi 25 février à Houston, au Texas. (Photo Joe Raedle. AFP)
publié le 26 février 2016 à 11h26

Le «Super Tuesday», c'est mardi. Mais avant de se déplacer aux urnes pour ce vote décisif des primaires (onze Etats votent simultanément), les Américains ont pu se délecter jeudi soir sur CNN d'un dixième débat républicain animé. Sans doute le plus bouillonnant depuis le lancement de la campagne.

La scène se passe à Houston, au Texas. A l’écran, les cinq derniers candidats en course pour l’investiture républicaine. Le neurochirurgien retraité, Ben Carson, et le gouverneur de l’Ohio, John Kasich, sont discrets, presque spectateurs. Seules les voix des trois autres candidats se distinguent. Marco Rubio et Ted Cruz se sont enfin réveillés. Et ils se liguent à force de chiffres et de scandales contre le candidat donné favori dans les sondages : Donald Trump. Quitte parfois transformer ce débat en cacophonie.

«Vous n’avez jamais embauché personne»

Le débat débute sur l'immigration. Les attaques contre le milliardaire américain fusent. «S'il construit le mur [entre les Etats-Unis et le Mexique] comme il a construit les Trump Towers, il va avoir recours à des clandestins!», tempête le sénateur de Floride, Marco Rubio, incisif. «Taisez-vous, taisez-vous», rétorque Trump. «J'ai embauché des dizaines de milliers de personnes dans ma vie, vous n'avez jamais embauché personne».

«Une personne qui veut vraiment lutter contre l'immigration illégale n'embauche pas des clandestins», renchérit le sénateur du Texas, Ted Cruz, faisant référence à l'affaire des travailleurs illégaux polonais embauchés par Donald Trump en 1983.

Autre angle d’attaque choisi par Marco Rubio et Ted Cruz, fil rouge du débat : le passé «démocrate» de Donald Trump. Les deux candidats rappellent que le milliardaire américain a soutenu le Planning familial et a financé des politiciens démocrates. L’attaque énerve Trump. Le débat tourne à la cacophonie. Tous parlent en même temps, présentateur, modérateurs et candidats, sans que les spectateurs ne puissent rien y comprendre.

«L’un est un imposteur, l’autre est un menteur»

Tout en martelant sa volonté de construire un mur à la frontière avec le Mexique, Donald Trump ne lésine pas lui non plus sur les petites phrases. Attaqué de toutes parts, il riposte : «L'un est imposteur, l'autre est un menteur», faisant référence à Marco Rubio et Ted Cruz. Le milliardaire américain, entouré de ses deux principaux opposants, répond du tac au tac et parvient malgré tout à s'imposer lors de ce débat.

L'excentrique candidat apparaît même plus modéré que ses adversaires sur certains sujets, tels que la santé. Critiqué pour sa position sur la couverture des soins médicaux, il riposte en lançant qu'il n'est pas question de «laisser des gens mourir dans la rue». Idem lors des attaques sur sa position concernant le Planning familial. Contre toute attente, le milliardaire, connu pour son sexisme, gagne des points en rendant hommage aux soins «procurés à des millions de femmes».

«Quelqu’un peut-il m’attaquer ?»

Ben Carson et John Kasich ont du mal à se faire entendre. Alors que le premier tente tant bien que mal de dérouler son programme, le second tente de recentrer l'attention sur lui. «Quelqu'un peut-il m'attaquer s'il vous plaît ?», lance-t-il en fin de débat. Trop tard.