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Libération

La trêve syrienne «tient» et ouvre le chemin des aides

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publié le 29 février 2016 à 20h11

En Syrie, «la trêve des combats tient, même si nous avons observé quelques incidents», s'est félicité lundi Ban Ki-moon, le secrétaire-général de l'ONU. Il a précisé que le groupe de travail sur la cessation des hostilités allait «essayer de s'assurer que [les incidents] ne se poursuivent plus».

Dans la matinée, Paris avait réclamé une réunion à la suite d'informations sur la poursuite d'attaques aériennes au cours du week-end. Jean-Marc Ayrault, le ministre des Affaires étrangères, disait avoir «reçu des indications selon lesquelles les attaques, y compris aériennes, se poursuivent contre des zones contrôlées par l'opposition modérée».

L’accord fragile négocié par la Russie et les Etats-Unis est le premier depuis le début de la guerre, qui a fait 270 000 morts en cinq ans. Il a été accepté par le régime de Bachar al-Assad, une centaine de groupes rebelles et par les combattants kurdes. Mais il ne s’applique pas aux groupes jihadistes de l’Etat islamique (EI) et du Front Al-Nusra, la branche syrienne d’Al-Qaeda, qui contrôlent plus de 50 % du pays.

Entré en vigueur dans la nuit de vendredi à samedi, ce cessez-le-feu a déjà eu des effets positifs. Le nombre de morts a été divisé par trois ce week-end dans les zones hors du contrôle de l'EI, a rapporté lundi l'Observatoire syrien des droits de l'homme, avec une quarantaine de victimes parmi les civils, soldats et rebelles. Surtout, cette trêve va permettre d'acheminer de l'aide aux «450 000 personnes prises au piège dans des villes et villages de Syrie - et parfois depuis des années», a indiqué le HCR. Dix camions ont pu ainsi entrer pour la première fois lundi dans la ville assiégée de Mouadamiyat al-Cham, près de Damas.