En Israël, «l'intifada des couteaux» se transforme peu à peu en intifada tout court. Certes, les attaques à l'arme blanche, lancées au rythme de deux à trois par jour, restent majoritaires, mais elles ne sont plus les seules, puisque les armes automatiques ont fait leur apparition. Surtout la mitraillette «Carl Gustav», une copie de fusil-mitrailleur soviétique fabriquée dans des ateliers clandestins de Cisjordanie occupée. Elle est vendue de 400 euros à 500 euros pièce. Cette semaine, plusieurs attaques à la Carl Gustav ont été lancées dans les Territoires occupés, dont une rue Salah-el-Din, la principale artère de Jérusalem-Est (partie arabe). Des policiers israéliens et deux Palestiniens ont combattu en plein jour. Une première depuis la conquête du quartier par Israël en 1967. «Grosso modo, la société civile palestinienne soutient ces actions mais n'y participe pas. Est-ce que cela va durer ? Pas sûr du tout», estime Avraham K., un officier des renseignements militaires israéliens.
Photo Ahmad Gharabli. AFP