Quinze civils, dont quatre Français, ont été tués dans l'attaque terroriste perpétrée dimanche dans la station balnéaire de Grand-Bassam, en Côte d'Ivoire, selon un nouveau bilan publié par l'Elysée à la suite d'un entretien du président de la République, François Hollande, avec son homologue Alassane Ouattara.
A ces quinze civils morts s'ajoutent trois membres des forces de sécurité et trois assaillants abattus, contre six précédemment annoncés par les autorités ivoiriennes. Dans sa revendication diffusée dimanche soir, Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) avait indiqué que les auteurs de l’attaque étaient trois.
Selon une source proche du gouvernement, les premières forces de sécurité sur place auraient assimilé des victimes trouvées près des assaillants à ceux-ci. D’autre part, un des membres des forces spéciales blessé lors de l’assaut contre les jihadistes est décédé pendant la nuit, a ajouté cette source. Le ministre a précisé qu’il y avait 33 blessés dont 26 étaient encore hospitalisés.
Alors que des témoins ont fait état de quatre voire cinq assaillants, le ministre ivoirien de l'Intéreur, Hamed Bakayoko, a indiqué que «le ratissage» se poursuivait. «On ne suspecte pas (un nombre plus grand) mais on prend toutes les précautions pour que le ratissage soit le plus large possible», a-t-il expliqué.
Deuil de trois jours
Par ailleurs, le ministre, qui s’exprimait au nom du gouvernement, a indiqué qu’un deuil de trois jours avait été décrété et souligné que la sécurité serait renforcée aux «endroits stratégiques et dans les lieux accueillant le public (...) écoles, ambassades, sièges internationaux, résidences diplomatiques (...) et aux frontières».
«Le but recherché (des jihadistes) c'est de faire peur. La première réponse c'est de ne pas avoir peur. Nous, les Ivoiriens, demeurons debout», a-t-il ajouté se montrant confiant quant à l'impact de l'attaque sur l'économie : «la Côte d'Ivoire, sa marche ne va pas s'arrêter».
L'Elysée a pour sa part confirmé qie les ministres français des Affaires étrangères et de l'Intérieur, Jean-Marc Ayrault et Bernard Cazeneuve, se déplaceront à Abidjan, la capitale ivoirienne, ce mardi, «afin de manifester concrètement la solidarité de la France avec la Côte d'Ivoire».