La Russie a entamé mardi le retrait du gros de ses troupes déployées en Syrie, sur une décision inopinée de Vladimir Poutine, qui a estimé que la tâche de Moscou était «globalement accomplie».
Si la mission de la Russie était de renforcer le régime de Bachar al-Assad pour assurer sa survie, alors c’est le cas : ses positions sont consolidées et Alep, deuxième ville du pays et principal bastion des rebelles non jihadistes, est assiégé.
Du point de vue diplomatique, Poutine a réussi à se sortir de l'isolement dans lequel l'avait plongé la crise ukrainienne. La Russie s'est à nouveau imposée au cœur des négociations internationales et a renoué le contact avec les leaders qui avaient commencé à l'éviter. «La Russie a réussi à faire renaître le modèle bipolaire des relations russo-américaines, et la concurrence au Proche-Orient comme dans le monde, ce qui, pour Moscou, est un élément clé afin d'assurer son statut de puissance mondiale», note l'expert Vladimir Frolov.