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Libération
Merci de l'avoir posée

Mais quel est le dernier président américain à être allé à Cuba ?

En se rendant à La Havane ce dimanche, Barack Obama deviendra le premier président américain à fouler le sol cubain depuis... depuis... Calvin Coolidge en 1928.
(DR via le compte twitter U.S. Secret Service)
publié le 18 mars 2016 à 16h46
(mis à jour le 20 mars 2016 à 9h37)

Près de 90 ans. C'est le temps qu'il aura fallu à un président américain en exercice pour se rendre à nouveau sur cette île des Caraïbes sous régime castriste. Le dernier d'entre eux, Calvin Coolidge, président des Etats-Unis entre 1923 et 1929, avait participé à un sommet panaméricain un an avant la fin de son mandat. S'en est suivie la révolution de 1959 avec l'arrivée au pouvoir de Fidel Castro et de ses «barbudos» qui marque le début d'une rupture totale entre les deux pays. Sous l'impulsion du président Jimmy Carter, l'année 1977 ouvre un chapitre de détente entre les deux Etats «ennemis». En 2002, il est le premier ancien président américain à se rendre sur place depuis plusieurs décennies, plaidant pour une ouverture du régime.

Un processus d'apaisement et désormais de réconciliation est enclenché après un demi-siècle de tensions héritées de la Guerre froide, reengagé par l'administration Obama le 17 décembre 2014 dernier, le «17D» comme l'appellent les Cubains. Jour où les présidents américain et cubain annoncèrent dans des discours simultanés l'avènement d'une nouvelle ère. Washington et La Havane ont rétabli leurs relations diplomatiques en juillet 2015, et le secrétaire d'Etat John Kerry s'est rendu à La Havane un mois plus tard pour hisser le drapeau américain devant l'ambassade. Un symbole de taille.

C'est dans ce contexte que Barack Obama, accompagné de son épouse et de ses deux filles, prononcera mardi un discours à la nation cubaine retransmis en direct par la télévision. L'objectif de cette visite historique de trois jours, du 20 au 22 mars, vise à échanger «avec le gouvernement mais aussi avec le peuple cubain», a souligné Ben Rhodes, proche conseiller du président. Ce dernier s'entretiendra également avec un groupe de dissidents et d'opposants cubains à l'ambassade des Etats-Unis. Une visite historique, un pari pour la Maison Blanche qui souhaite tisser suffisamment de liens afin de rendre difficile tout retour en arrière, quel que soit le prochain président américain en 2017.