Les récupérations politiques, ce n'est pas qu'en France. Alors que les Britanniques sont en pleine campagne pour le référendum sur le maintien, ou non, de la Grande-Bretagne dans l'Union européenne qui devrait se tenir fin juin, des responsables politlques britanniques n'ont pas hésité à profiter des attentats à Bruxelles pour y voir un signe en faveur du Brexit.
Ainsi, rapporte Politico, un porte-parole d'Ukip, opposant à l'UE, a déclaré que les contrôles «laxistes» aux frontières sont des menaces à la sécurité. Et cela, alors que le Royaume-Uni ne fait pas partie de l'espace Schengen, et que des contrôles existent à toutes les frontières britanniques. Nigel Farage, patron d'Ukip, s'est dit quant à lui «inquiet pour le futur», faisant un lien direct avec les attentats.
I'm very upset by events in Brussels today and even more depressed for the future.
— Nigel Farage (@Nigel_Farage) March 22, 2016
Quelques minutes après les explosions dans l'aéroport de Zaventem, c'est Allison Pearson, une chroniqueuse du Telegraph, quotidien anglais en faveur de la sortie, qui écrivait que «Bruxelles est la capitale de l'Europe et la capitale des djihadistes en Europe», ajoutant : «Et les partisans du maintien nous disent qu'on est plus en sécurité dans l'UE !».
Brussels, de facto capital of the EU, is also the jihadist capital of Europe. And the Remainers dare to say we're safer in the EU! #Brexit
— Allison Pearson (@allisonpearson) March 22, 2016
«Ce n'est pas le jour, pour l'un ou l'autre des camps du référendum, d'utiliser cette tragédie pour faire de la politique», a commenté Ed Milliband, chef du parti travailliste. David Cameron, Premier ministre britannique, s'est également emporté. «Ce n'est pas le moment de faire des remarques et surtout de la sorte, a-t-il déclaré a des journalistes. Aujourd'hui est un jour pour du respect, pour les condoléances et pour l'amélioration de notre propre sécurité.»