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Libération
Bruxelles

Selon le président turc, un des kamikazes avait été arrêté en 2015 en Turquie

Recep Tayyip Erdogan affirme que cet homme, dont il n'a pas précisé l'identité, a été expulsé vers la Belgique, cette dernière n'ayant pas ensuite identifié ses liens avec le terrorisme
Le président islamo-conservateur turc Recep Tayyip Erdogan, le 16 mars 2016 à Ankara (Photo ADEM ALTAN. AFP)
par AFP
publié le 23 mars 2016 à 17h38
(mis à jour le 23 mars 2016 à 19h17)

Un des trois kamikazes qui ont participé mardi à l'attentat meurrier contre l'aéroport de Bruxelles avait été arrêté en juin 2015 dans le sud de la Turquie, expulsé vers la Belgique puis remis en liberté par les Belges, a affirmé ce mercredi le président turc Recep Tayyip Erdogan. «Un de ceux qui ont participé à l'attaque à Bruxelles a été arrêté en juin 2015 à Gaziantep. Il a été expulsé le 14 juillet 2015 après information de l'ambassade belge», a déclaré Recep Tayyip Erdogan devant la presse.

Le chef de l'Etat turc n'a pas précisé l'identité de cet individu. «Bien que nous les ayons informées que cet individu était un combattant terroriste étranger, les autorités belges n'ont pas été en mesure d'identifier ses liens avec le terrorisme», a souligné pour le déplorer Recep Tayyip Erdogan.

Le président turc a ajouté que les Pays-Bas avaient également été impliqués dans cette procédure parce que l'individu avait initialement demandé à être expulsé vers ce pays. «Nous pouvons réussir (dans le combat contre le terrorisme) si les dirigeants internationaux forment une alliance contre le terrorisme. Pour ça, il nous faut redéfinir les notions de terrorisme mondial et de terroristes», a insisté le dirigeant turc.

La Turquie s’est à plusieurs reprises, notamment après les attentats de Paris en novembre, plainte que les pays occidentaux ne tiennent pas compte de ses mises en garde concernant les jihadistes qu’elle expulse.

Les Européens ont eux longtemps dénoncé le manque de coopération des autorités turques dans la traque des apprentis jihadistes étrangers, dont la plupart rejoignent les rangs du groupe Etat islamique (EI) via son territoire. Depuis plus d’un an, Ankara a toutefois nettement renforcé ses contrôles.