Deux référendums, quatre mois de processus électoral, plus de 10 000 propositions de nouveaux drapeaux, une première sélection de quarante étendards, encore réduite à cinq, puis un seul, pour, au final, ne rien faire.
C’est le bilan de la tentative, avortée, de changement de drapeau de la Nouvelle-Zélande. Une belle victoire de la démocratie ou une pantalonnade, comme on voudra, de toute façon c’est le même prix : 26 millions de dollars (23 millions d'euros).
Depuis le 3 mars, les Néo-Zélandais étaient appelés aux urnes pour choisir leur drapeau: soit la version actuelle, étoiles rouges sur fond bleu avec drapeau britannique dans un coin, soit une version alternative, les mêmes étoiles mais l'Union Jack remplacé par une fougère blanche sur fond noir. Cet étendard avait été choisi au cours d'un premier référendum (20 novembre - 11 décembre) à l'automne.
Cette nuit, le second référendum, de trois semaines lui aussi, s'est terminé et les urnes ont parlé : à 56%, les Kiwis ont décidé de garder leur drapeau actuel, plutôt que de rejoindre la (finalement assez longue) liste des pays ayant récemment changé d'étendard.
A l’issue de ce résultat, une question s’impose : tout cela n’était-il qu’un plan diabolique pour que l’on parle enfin de la Nouvelle-Zélande autrement que par son équipe de rugby, les All Blacks ?