Menu
Libération

Détournement d’avion en Egypte : le «pirate» voulait voir son ex-femme

publié le 29 mars 2016 à 19h41

Un détournement d'avion qui se termine bien, pour une histoire d'amour qui finit mal. Mardi matin, le ministère égyptien de l'Aviation civile annonçait : «Un Airbus A320 [de la compagnie Egyptair], qui transporte 81 passagers entre Alexandrie et Le Caire, a été détourné. Son pilote a affirmé qu'un passager a assuré détenir une ceinture d'explosifs et l'a obligé à atterrir à Larnaca, [à Chypre, ndlr].»

Le pirate de l’air contacte la tour de contrôle de Larnaca à 8 h 30 (7 h 30 heure française) et l’avion est autorisé à atterrir à 8 h 50, précise la police chypriote. De quoi déclencher une couverture médiatique mondiale. L’appareil est isolé sur le tarmac. Dans la foulée, le preneur d’otages autorise plusieurs passagers à descendre de l’avion. A la mi-journée, il retient toujours à bord trois membres de l’équipage, un officier de sécurité et trois passagers.

Très vite, les médias grecs affirment que le pirate de l'air serait un professeur d'université en plein chagrin d'amour. Il aurait demandé l'asile à Chypre et réclamé de voir son ex-femme chypriote. Laquelle habite dans le village d'Oroklini, proche de l'aéroport. Elle est amenée fissa sur les lieux. «Les autorités sont en train de négocier», indique Nicoletta Tirimou, la porte-parole de la police chypriote, ajoutant que le couple aurait eu des enfants ensemble et que l'intéressé «a remis une lettre en arabe à la police».

A midi, Nicos Anastasiades, le président chypriote, confirme que ce détournement n'est «pas lié au terrorisme». «Il y a toujours une femme au milieu», balance-t-il, sexiste. Le pirate de l'air a agi individuellement, indique de son côté le ministère des Affaires étrangères chypriote. «Il s'agit de l'action individuelle d'une personne psychologiquement instable», déclare Alexandros Zenon, un haut responsable du ministère. La prise d'otages, qui a duré près de six heures, s'achève peu avant 14 heures. On aperçoit le pirate de l'air descendre de la passerelle les mains en l'air. «Il a été arrêté», tweete le porte-parole du gouvernement chypriote. Aucun otage n'a été blessé. Aucun explosif n'a été retrouvé ni dans l'avion ni sur lui.