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Libération

Florence Hartmann va être libérée

Le Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie a finalement confirmé dans un communiqué la mise en liberté provisoire de l'ancienne porte-parole du procureur du TPIY.
Florence Hartmann, le 24 mars 2016. (AFP)
publié le 29 mars 2016 à 12h26
(mis à jour le 29 mars 2016 à 16h28)

Le Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie a finalement décidé la mise en liberté provisoire «aussi vite que possible» de Florence Hartmann. «Elle est en train de préparer ses affaires», a affirmé son avocat, Guénaël Mettraux.

La Française, âgée de 53 ans, avait été arrêtée jeudi par les gardes du TPIY alors qu'elle était venue assister au jugement prononcé contre l'ancien chef politique des Serbes de Bosnie Radovan Karadzic. Elle avait été placée au centre de détention du tribunal.

Lettre ouverte

Porte-parole du procureur général du TPIY Carla Del Ponte de 2000 à 2006, Florence Hartmann avait été condamnée pour outrage à la cour en 2009, pour avoir évoqué dans un livre deux décisions confidentielles du tribunal. «Je pense qu'il vont laisser passer la sentence de sept jours de prison et la libérer ensuite, probablement demain», a ajouté l'avocat.

Une centaine de signataires – organisations de défense des droits de l’homme, militants et journalistes de l’ex-Yougoslavie – avaient exprimé leur soutien dans une lettre ouverte.

La condamnation prononcée en 2009 par le TPIY avait été confirmée en appel en 2011 mais Florence Hartmann, ancienne correspondante dans les Balkans du journal français le Monde, avait refusé de payer une amende de 7 000 euros. Les juges avaient alors décidé d'une condamnation à sept jours de prison et demandé aux autorités françaises d'arrêter et de transférer l'ancienne journaliste à La Haye, ce que Paris avait refusé.

Dans son livre Paix et Châtiment, publié en 2007, Florence Hartmann mentionnait deux décisions confidentielles rendues par la cour d'appel du TPIY dans le cadre du procès de l'ancien président yougoslave Slobodan Milosevic, qui auraient permis, selon elle, de prouver l'implication de l'Etat serbe dans le génocide de Srebrenica, qui a coûté la vie à près de 8 000 Bosniaques en 1995.