«Grâce au Parti des travailleurs de Lula puis de Dilma Rousseff, quelque 30 millions de Brésiliens ont amélioré leurs conditions de vie. C’est la première fois qu’un parti au pouvoir donne la priorité aux pauvres. Mais pour y parvenir, le PT a dû s’allier aux oligarchies. Or, avec la crise économique, l’argent manque désormais pour garantir leur soutien…
«Malgré les généreux cadeaux fiscaux concédés par Dilma Rousseff aux entreprises, le patronat l'a également lâchée, et il ourdit contre elle un coup d'Etat, l'impeachment. La corruption n'est qu'un prétexte dont se sert la droite pour tenter de déloger la gauche du pouvoir, comme ce fut déjà le cas lors du putsch de 1964. Il y a quelque chose d'hypocrite à s'élever contre cette pratique endémique et culturelle. Au Brésil, les gens tolèrent la corruption, je dirais même qu'ils la cautionnent. Les riches s'adonnent à la fraude fiscale. Cette élite faussement moralisatrice a des préjugés de classe, sinon de la haine contre Lula, un homme sans instruction issu d'un milieu pauvre. Cela dit, Lula a accepté des faveurs ["des avantages indus", selon la justice, venant d'entreprises accusées d'avoir détourné de l'argent de Petrobras]. Il n'aurait jamais dû.»