«Nous avons lutté pendant des décennies pour garantir des droits humains élémentaires. Et voilà qu’après nous avoir imposé une dictature, entre 1964 et 1985, la droite voudrait maintenant enterrer vivante notre jeune démocratie ! Il ne faut pas laisser passer cette droite rétrograde, autoritaire et militariste, une droite homophobe et misogyne. C’est donc la démocratie que je défends, et non pas Dilma Rousseff ou Lula.
«Issue d’une famille de gauche, j’ai toujours voté PT, le Parti des travailleurs. Mais je suis très déçue par tout ce qui se passe. Lula avait déjà beaucoup perdu en renonçant, une fois au pouvoir, à ses principes de gauche. L’ex-ouvrier a appris à recourir aux manœuvres politiques, comme les élites de droite. Tout ce qu’il fait, tout ce que Dilma fait, la droite le fait aussi, et au centuple. Mais, contrairement à leurs adversaires, Lula et Dilma, eux, ne bénéficient pas de l’indulgence de la presse… Sous la gauche, les riches ont gagné beaucoup d’argent, mais ils ont perdu le pouvoir. Et cela, ils ne l’ont jamais pardonné à Lula. Pour l’instant, il n’y a pas de preuves de son implication dans le scandale Petrobras. Mais l’enquête doit aller jusqu’au bout. Et s’il a vraiment trempé dans cette affaire, alors Lula doit payer.»